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Le XXème siècle est marqué par de nombreuses découvertes notamment dans les domaines scientifiques et techniques. Cette révolution des méthodes usuelles par l’homme s’illustre par la pensée, la faculté d’innover. C’est dans cette même logique que Aristote définit l’homme comme « un animal pensant » c'est-à-dire un être capable du meilleur, cet homme a, dans la même période légué de multiples innovations technologiques, puis électroniques à l’univers. Dès lors, la nouvelle découverte de l’humanité est celle des NTIC. Par elle, les barrières (frontières) semblent de plus en plus poreuses et les distances de plus en plus réduites. Tout le monde vibre au rythme de sa dernière découverte à savoir : Internet. Des plus jeunes au plus âgés, des illettrés aux lettrés, à l’école comme à la maison, aucun espace ne résiste face à cette révolution. De plus en plus, le domaine de l’éducation y trouve un véritable champ d’expérimentation en termes d’acquisition, de publication, de vulgarisation et même de promotion des connaissances.
Au Cameroun par exemple, l’éducation représente un élément clé dans l’évolution d’un pays prêt à participer à la société de l’information. Ainsi, avec le retour du multipartisme dès les années 1990, on assiste en 1992 à une proposition d’introduction de l’informatique dans tous les établissements d’enseignement secondaire technique et professionnel.
En 2000, l’on retient l’introduction théorique des TIC dans tous les établissements d’enseignement secondaire et les écoles normales d’instituteurs.
En 2003, les programmes officiels d’informatique ont été mis à la disposition des établissements d’enseignement secondaire et des écoles normales d’instituteurs.
En 2004, l’introduction de l’informatique devient une matière obligatoire dans les lycées et dans les collèges même-ci nombreux sont les établissements qui n’ont jamais vu à quoi renvoyait un ordinateur.
En 2007, l’on note l’ouverture d’une filière informatique à l’Ecole Normale Supérieure de Yaoundé. Par ailleurs l’on ne saurait ignorer depuis 2001 la création des centres des ressources multimédias (CRM). De ce fait, les dates suscitées nous permettent de comprendre l’intérêt que les autorités du Cameroun accordent à l’intégration des TIC dans les établissements du secondaire et surtout lorsqu’on a en mémoire la participation du chef de l’Etat du Cameroun au sommet de Cannes en 2007 et son action comme membre de la troisième corbeille dont la thématique était relative aux TIC (Cameroon-Tribune de février2007).
Même si il ressort un faussé criard entre la théorie et la pratique (en 2007, 17 lycées sur 347 procèdent à l’application des enseignements des TIC). Cela pourrait se comprendre par le fait que de simples vœux pieux ne suffisent pas, il faut aussi des moyens et beaucoup de conditions sont à remplir (Duchateau, 1996-17). L’implantation des ces centres de ressources multimédias sur l’étendue du territoire national a pour but de promouvoir l’accès au savoir de tous. Cependant, ces derniers ne disposent pas de ressources suffisantes pour pouvoir satisfaire la communauté éducative et particulièrement les apprenants ; Aujourd’hui avec la mondialisation accrue, les entreprises camerounaises se doivent d’être compétitives sur le marché; or l’informatique étant l’outil principal de travail en gestion des entreprises en matière comptable.
D’après Michel Beaud (2006), la problématique est « l’ensemble construit autour d’une question principale des hypothèses de recherche et des lignes d’analyse qui permettront de traiter le sujet choisi » (Beaud, 2006 :124). En nous appuyant sur cette définition, nous sommes amenés à envisager un questionnement qui tourne autour de la dynamique des programmes scolaires avec en toile de fond l’intégration des TIC dans les établissements d’enseignement secondaire technique commercial. Ainsi, nous nous demandons comment pouvons nous vulgariser l’enseignement de la comptabilité générale avec les TIC ? En clair, quel lien peut-on réellement établir entre la comptabilité générale et les TIC ; dit autrement quels sont les procédés qui peuvent permettre d’intégrer facilement les TIC dans l’apprentissage d’une discipline comme la comptabilité générale dans les établissements secondaires techniques au Cameroun ? L’usage d’un didacticiel peut-il favoriser l’acquisition des compétences dans cet enseignement ?
En considérant les hypothèses comme les réponses provisoires aux questions posées dans le cadre de notre problématique, l’on doit enseigner la comptabilité avec les TIC de manière à rendre l’enseignement interactif entre enseignants et enseignés. Le but ici étant de susciter chez l’apprenant des aptitudes pouvant l’amener à mieux dominer l’outil en vue d’améliorer les résultats des élèves.
Dans la compréhension de la dynamique observée dans l’intégration des programmes scolaires tant dans les établissements publics que privés, les orientations nouvelles inhérentes à l’intégration des NTIC/TIC sont la résultante d’une quête d’efficacité d’une part, et de la pertinence des travaux d’autre part. C’est aussi un assemblage d’éléments conjecturaux et conjecturels qui s’inscrivent dans la logique du « village global » ou « village planétaire » dont parlait MacLuhan.
Ce faisant, cela revient à dire que, intégrer les TIC dans l’apprentissage d’une discipline ne se décrète pas ou ne s’élabore pas à partir de rien. Il faut au préalable matérialiser cette idée ou ce projet par la conception d’un cours avec les TIC. Dans la quête de l’efficacité dans nos disciplines au secondaire, il nous semble judicieux de penser la vulgarisation de l’outil informatique en le familiarisant aux apprenants qui viennent de milieux divers. Cependant, dans le cadre de l’enseignement de la comptabilité avec les TIC nous allons proposer un prototype de didacticiel d’apprentissage de la comptabilité générale précisément l’étude de la notion d’amortissement dans un environnement logiciel permettant de mieux appréhender la notion et faciliter la compréhension de la comptabilité générale. Ce dernier sera implémenté avec HOT POTATOES qui est un logiciel interactif.
La méthode socioconstructiviste va nous permettre de concevoir le cours et la pédagogie par objectifs quant à elle nous permettra de concevoir le didacticiel.
Ce travail comporte quatre chapitres qui constituent le fil conducteur de notre raisonnement. Le chapitre I sera consacré à l’enseignement et à l’apprentissage. Le chapitre II parlera des TIC dans l’enseignement. Le chapitre III quant à lui traitera de l’intégration des TIC dans l’enseignement de la comptabilité. Au dénouement de ce raisonnement, nous allons mettre en œuvre le projet pédagogique.
